1. |
Enceinte
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Enceinte
Nivernais-Morvan / D'après Jean Gauthier, Beaumont-La-Ferrière, et Simon Pieuchot, Saint-André-en-Morvan (Millien-Delarue, Chansons populaires du Nivernais et du Morvan, t. 1, CARE 1977, p. 446).
Qui veut savoir une chansonnette
Nous vous la dirons oui nous vous la dirons
C’est une jeune couturière
Pleurant nuit et jour, oh pleurant nuit et jour
Elle a perdu son pucelage au joli jeu d’amour
- Ne pleure pas tant ma fille car il n’est plus temps
Je vois bien que ta jupe al’ lève par devant
- Oh je vous remercie ma mère
De vos compliments, de vos compliments
Vous me dites enceinte je ne sais
De qui je vous jure car je n’ai rien senti
- Taisez-vous petite sotte, oh oui, taisez-vous oh libertine
Peut-on frapper d’ la sorte sans sentir le coup
Ou bien dis-moi friponne qui t’a fait l’enfant
Un jour en coulant la lessive
Il est venu me voir, il m’a bien trouvée
Il m'a priée d’amour extrême
D’ lui blanchir son paquet, d’ lui blanchir son paquet
Me l’a mis à tremper lui-même dedans mon baquet
Fallut deux trois rinçages pour en v’nir à bout
Mais vous mère, à mon âge comment faisiez-vous ?
Oui comment faisiez-vous ?
- Oh qui a fait l’enfant ma mère
C’est un voltigeur et il est fort adroit
Il n’a pas fait d’apprentissage
Il a levé ma jupe et me l’a mis tout droit
Oh mais entendez-vous ma mère les canons ronfler
La République appelle ses enfants bâtards
C’est pour mettre à la place des ceuss qui sont morts
Oui des ceuss qui sont morts !
Adapt. E. Pariselle & S. Berger / Arr. E. Pariselle
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L'aurore du jour
02:48
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L’aurore du jour
Acadie / D'après Mme Jérôme Comeau, Nouveau Brunswick / Collection Luc Lacourcière et Roger Matton, vers 1950 / TB-268-CD Acadie et Québec, 2009.
Le matin je me lève à l’aurore du jour
Au logis de la belle je vas lui faire l’amour
Bell’ dormez-vous sommeillez-vous chère Nanon
Si vous dormez réveillez-vous
C’est votre amant qui parle à vous
La belle sans chandelle a pris son jupon blanc
S’en fut rouvrir la porte à son fidèle amant
Elle se jeta dedans ses bras en lui disant
Oh c’est donc toi mon cher amant
Le seul que mon cœur aime tant
Retirez-vous la belle vous me faites languir
Le régiment m’appelle il faut lui obéir
Au régiment c’est pour six ans c’est bien longtemps
Au régiment c’est pour six ans
Et ces six ans seront ennuyants
Arr. J. Biget
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3. |
Le galant noyé
03:00
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Le galant noyé
Berry / D'après Mme Gauthier-Mallet et M. Adrien Cheval, Chabenet (Barbillat-Touraine, Chansons populaires dans le Bas-Berri, Gargaillou, 1930, t. V, p. 141).
Allons ma mie nous promener
Tout le long de cett’ mer coulante
Allons la belle, allons-y donc
Beaucoup de plaisir nous prenderons
Ça ne fut pas à mi chemin
Le doux galant demande à boire
A boire, à boire de ce bon vin
Ça fera passer notre chagrin
Si tu as chaud quitt’ ton manteau
Y a pas ici du jus d’ la treille
Tu s’ras plus sûr d’y boir’ de l’eau
Que d’y boire le jus du tonneau
O chère amie, mon tendre cœur
Tu n’ veux donc plus qu’ j’aille voir ton père ?
Laisse mon pèr’ maudit garçon
Car tu iras voir la mer à fond
Auparavant que de mourir
Je voudrais t’embrasser, la belle
Mais ell’ le tire par le pied
Au fond de la mer l’envoie plonger
Le doux galant qui sait nager
Il se rattrape à une branche
La belle a tiré son couteau
A coupé la branch’, i r’tombe à l’eau
Et que diras-tu en rentrant
Quand ton père te verra seulette ?
Je lui dirai qu’ tu t’es noyé
Au fond de la mer sur ces graviers
Arr. E. Pariselle & J. Biget
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4. |
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La fille de parmi ces bois
Bretagne / D’après Nanne Héligon, Pipriac / Collecté par Albert Poulain, (Carnets de route d’Albert Poulain, Chansons traditionnelles de Haute-Bretagne, DASTUM / Presses Universitaires de Rennes, 2011, p. 140).
C'est un' jeun' fill' de parmi ces bois
Tous les jours ell' s'y promène
Ah Dieu que l'amour fait d' la peine
Sa mère lui avait dit un jour
Conserve ton enfant ma fille
Bientôt il te sauv'ra la vie
Comm' ell' avait mal entendu
Ell' prit l'enfant de la vie chère
S'en va l' jeter dans la rivière
Trois jeun's marins passant sur l'eau
Lui dirent ma jeun' Eglantine
Nous allons prévenir la justice
Le lendemain de vers les dix heur's
Les trois marins sont arrivés
Bonjour Madam' de la Rivière
Nous venons pour voir notr' prisonnière
Mais la justice ne prend pas d'argent
Non, la justice ne prend pas d'argent
Car tout's les fill's qui font folie
Mérit'nt un jour d'être punies
Et quand ell' fut dessur l'échafaud
Elle mit la tête en arrière
Et aperçut sa pauvre mère
Ma mèr' coupez mes blonds cheveux
Pendez-les à la porte de l'église
Pour faire exempl' aux autres filles
Pendez-les à la porte de l'église
Pour faire exempl' aux autres filles
Arr. J. Biget
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5. |
Un jour,un jour
03:44
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Un jour un jour
Vendée / D'après Pierre Burgaud, L'Abbaye d'Aurouët (St-Jean de Monts) / enregistré par John Wright et Catherine Perrier, 1977 (Les traditions populaires vol.3, Ocora 1982).
Un jour un jour m’y prend envie de ma maîtresse la faire mourir
La faire mourir de si de loin que ses parents le sauriont point
Pris le cheval-e de mon père son pistolet ses forniments
Tout droit tout droit m’en suis n’allé à la porte de ma bien-aimée
Si vous dormez belle endormie belle endormie si vous dormez
Si vous dormez réveillez-vous c’est votre amant qui parle à vous
Ah ni je dors ni je sommeille toute la nuit je pense en vous
Toute la nuit je pense en vous mon bel amant rapprochez-vous
Veux-tu venir belle Louise que nous allions voir nos amis
Que nous allions voir nos amis pour ne plus rev’nir au pays
Et je l’ai pris par sa main blanche, dessur ma selle je l’ai montée
Tenez-vous bien bell’ Louison je veux piquer de l’éperon
Le cheval court et comme un traître, et comme un lion désenchaîné
Il s’élancit sans s’arrêter jusqu’au milieu de la forêt
Là c’est ici belle Louise, là c’est ici qu’il faut mourir
Mon bel amant si j’ai grand tort donnez-moi le coup de la mort
La belle a mis le pied par terre le cœur tremblant les larmes aux yeux
Il la frappit si durement que la belle a perdu le sang
La belle avait trois petits frères le l’ont cherchée l’ont point trouvée
Le l’ont cherchée l’ont point trouvée la belle est morte et enterrée
Adapt. S. Berger / Arr J.Biget & E. Pariselle
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Mariniers de Loire
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Mariniers de Loire
Bourbonnais / Région de Moulins-Bourbon l'Archambault / Collection Marguerite Gauthier-Villars, vers 1930 (Petit Chansonnier du Bourbonnais, Pin, 1937, p. 11).
J’ai aperçu la belle
Dans un beau champ de blé
Je la prends par sa main blanche
Allons-y donc la belle
Allons nous promener,
Allons voguer sur l’onde
Ils ne furent pas sur l’onde,
Ils ne furent pas sur l’eau
Oh qu’avez-vous donc la belle
Que la mine vous change
C’est-y qu’ vous auriez peur
Que les amants vous manquent ?
Sûr non, répondit-elle,
Je n’ai point peur de ça
J’y regrette ma tendre mère
Je me suis éloignée d’elle
Ah quel bonheur pour moi
Si je pouvais la revoir
Pleurez pas tant la belle,
Nous vous ramènerons
Nous mettrons les voiles au vent
Nous travers’rons la rivière
Je vous ramènerai
Chez votre tendre mère
Arr. S. Berger & F. Paris
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7. |
Sur les quais du Havre
03:38
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Sur les quais du Havre
Vendée / D'après Pierre Burgaud, L'Abbaye d'Aurouët (St-Jean de Monts) / enregistré par John Wright et Catherine Perrier, 1977 (Les traditions populaires vol.3, Ocora 1982).
Sur les quais du Havre la belle s’est endormie
Là sur les quais du Havre la belle s’est endormie
A son joli réveil-le la belle s’est mise à dire
Qu’elle voudrait bien avoir un mât dans son navire
Moi garçon bon drille qu’entends ce discours-là
Mais moi garçon bon drille qu’entends ce discours-là
Je lui donnai mes voiles, mes cordages et mon mât
Afin que son vaisseau il fasse un long voyage
Quand nous fûmes sur ces vagues dans la mer bien avant
Il s’élève un orage qui nous a chasse-poussés
Qui nous a chasse-poussés au large en soupirant
Mais la belle est courageuse et hardive au combat
Oui la belle est courageuse et hardive au combat
N’y crains pas tant l’orage, la tempête et le vent
Si ton vaisseau est droit, courage, mon amant
Mouillant dans un passage qu’était profond étroit
La mer est trop profonde je n’ai pu trouver fond
Je n’ai pu trouver fond, j’ai retiré ma sonde
Des écumes de la mer l’était toute mouillée
La houle et le tangage nous ont fait chavirer
Embrasse-moi mon cœur, ma barque est défoncée
Sur les quais du Havre la belle s’est endormie
Ah sur les quais du Havre la belle s’est endormie
A son joli réveil-le la belle s’est mise à dire
Qu’elle voudrait bien avoir un mât dans son navire
Adapt. S. Berger / Musique S. Berger / Arr. J. Biget
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8. |
Les métamorphoses
03:07
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Les métamorphoses
Paroles d’après diverses versions rassemblées par P. Coirault (Formations de nos chansons folkloriques, Scarabée, t. 4, 1963).
(La Bamboche "Quitte Paris" Hexagone 1977).
J'ai fait-z-une maîtresse y a pas longtemps
J'irai la voir dimanche, dimanche j'irai
Demanderai le cœur de ma bien-aimée
Si tu t'en viens dimanche n'y serai pas
Je m'y ferai anguille dedans l'étang
De moi tu n'auras pas de contentement
Si tu t'y fais l’anguille dedans l'étang
Je m'y ferai l'ami du poissonnier
Je pêcherai le cœur de ma bien-aimée
Si tu t'y fais l'ami du poissonnier
Je m'y ferai lièvre dedans le pré
De moi tu n'auras pas les amitiés
Si tu t'y fais lièvre dedans le pré
Je m'y ferai l'ami du chien courant
J'attraperai le cœur de ma bien-aimée
Si tu t'y fais l'ami du chien courant
Je m'y ferai la caille dedans le blé
De moi tu n'auras pas les amitiés
Si tu t'y fais la caille dedans le blé
Je m'y ferai l'ami du moissonnier
Moissonnerai le cœur de ma bien-aimée
Si tu t'y fais l'ami du moissonnier
Je m'y ferai soleil, soleil couchant
De moi tu n'auras pas de contentement
Si tu t'y fais soleil, soleil couchant
Je m'y ferai nuage pour te cacher
Je cacherai le cœur de ma bien-aimée
Si tu t'y fais nuage pour me cacher
Je m'y ferai l'étoile au firmament
De moi tu n'auras pas de contentement
Si tu t'y fais l'étoile au firmament
Je m'y ferai la mer et l'océan
Ton petit cœur la belle se perdra dedans
J'ai fait une maîtresse y a pas longtemps
J'ai fait une maîtresse
Adapt. Jacques Mayoud / Mélodie Jacques Mayoud
Arr. J. Biget
Gilles Chabenat : vielle
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9. |
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Le plaisir d'être à table
Vendée et Auvergne / Texte d’après Alice Brochet à Luçon en Vendée, enregistrée par John Wright et Catherine Perrier, 1984 / Mélodie d’après Pauline Bac, enregistrée à Arnac dans le Cantal par André Ricros, 1982.
Le plaisir d'être à table
C'est d'y rester longtemps
C'est d'y rester longtemps
Et ho ho hooo ho hooo ho ho ho
C'est d'y rester longtemps
C'est d'y rester longtemps
Qu'on m'apporte sur la table
Du vin rouge et du blanc
Du vin rouge et du blanc
Et ho ho hooo ho hooo ho ho ho
Du vin rouge et du blanc
Du vin rouge et du blanc
Que j'en boive à mon aise
En m'y divertissant
En m'y divertissant
Et ho ho hooo ho hooo ho ho ho
En m'y divertissant
En m'y divertissant
Arr. J. Biget & E. Pariselle
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10. |
Grand maître de la nuit
04:00
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Grand Maître de la nuit
Chanson écrite et composée par Jacques Benhaïm / Anthologie de la chanson française; La chanson traditionnelle : Rites, Magies et Miracles, EPM musique, 1995.
Ma mie m'a donné un jour de pénitence
Car je ne l'aimais pas bien à sa convenance
Ma mie m'a rendu un jour si misérable
Que j'ai pris mon chapeau, suis allé voir le diable
Grand Maître de la Nuit, en as-tu des faiblesses
Ou bien quelques travers qui fâchent tes maîtresses ?
Mes travers sont si doux, mon chant si redoutable
Que mes maîtresses viennent s'asseoir à ma table
Grand Maître de la Nuit, en sais-tu des paroles
Pour consoler ma mie, que d'amour elle se donne ?
Il n'est pas de paroles, il n'est que des caresses
Pour consoler ta mie et qu'elle soit ta maîtresse
Grand Maître de la Nuit, sais-tu de quelles richesses
Je dois parer ma mie pour combler sa détresse ?
La richesse du cœur elle est la plus charmante
Mais elle ne suffit pas si la belle est gourmande
Ma mie m'a donné un jour de pénitence
Car je ne l'aimais pas bien à sa convenance
Ma mie m'a rendu un jour si misérable
Que j'ai pris mon chapeau, m'en suis allé au diable !
Arr. J. Biget
Yannick Hardouin : basse
Gilles Chabenat : vielle
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